Dans l'article d'aujourd'hui, nous allons plonger dans le monde fascinant de Camp de Royallieu. Depuis ses origines jusqu’à son évolution aujourd’hui, ce sujet a suscité un intérêt sans précédent chez de nombreuses personnes à travers le monde. Nous explorerons les différents aspects qui rendent Camp de Royallieu si pertinent dans la société actuelle et comment il a impacté divers domaines de la vie quotidienne. De plus, nous analyserons les différents points de vue et opinions d’experts sur le sujet, dans le but d’offrir une vision plus complète et enrichissante à nos lecteurs. Préparez-vous à embarquer pour un voyage fascinant à travers Camp de Royallieu !
La publication en 2008 de la première étude historique réalisée sur le camp d'internement de Royallieu permet d'établir et de faire connaître l'histoire de celui-ci. Ce camp est l'un des plus importants rouages du système totalitaire et génocidaire sur le sol français pendant la guerre.
L'ancienne caserne de Royallieu devient en juin 1940 un camp où l'armée allemande regroupe des prisonniers de guerre. Il est transformé ensuite en camp de transit avant la déportation des prisonniers vers l'Allemagne ou la Pologne.
Le camp de Royallieu est le seul camp en France dépendant exclusivement de l’administration allemande (SD : Service de Sécurité). À partir de 1941, Royallieu devient un « camp de concentration permanent pour éléments ennemis actifs » et constitue une réserve d'otages : résistants, militants syndicaux et politiques, tziganes, juifs, civils pris dans des rafles, ressortissants étrangers, etc. 45 000 personnes transitent par ce camp avant d'être déportées vers les camps de concentration ou d'extermination nazis.
C'est de Royallieu que part le le premier convoi depuis la France vers Auschwitz emportant plus de mille juifs.
Après la rafle de Marseille du 22 au , 1 642 personnes sont transférées vers le camp de Royallieu. Le , 786 Juifs (dont 570 de nationalité française) sont envoyés au camp de Drancy puis déportés à Sobibor (Convois 52 et 53 des 23 et : aucun survivant pour le convoi du 23 mars et cinq pour le convoi du 25 mars).
Le camp de Royallieu est de 1942 à 1944 le lieu de transit des déportés pour Mauthausen, Ravensbrück, Buchenwald ou Neuengamme. Plus de 54 000 résistants, militants syndicaux et politiques, Tziganes (Sinté, Manouches, Yeniches, etc..) civils raflés, juifs y ont été internés,. 50 000 d'entre eux, sont déportés dans les camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz, Ravensbrück, Buchenwald, Dachau, Sachsenhausen, Mauthausen, Neuengamme. Le Frontstalag 122 s'est caractérisé notamment par l'internement et la déportation des « politiques » et personnalités « otages » : communistes, syndicalistes, résistants, Sinté (appelés Tziganes) et civils. Le « camp C », ou le camp juif, tenu au secret, est déjà, vu les conditions d'internement qui y règnent, un lieu d'extermination par la faim et la maladie.
Devenu « quartier Royallieu » après la guerre, ce camp sert de centre d'instruction (CI) de l'Armée de l'Air pour les appelés du contingent dans la fin des années 1950 et au-delà. Formé au combat militaire terrestre en 60 à 70 jours, chaque contingent d'appelés d'environ 1 000 recrues par trimestre quitte ce centre d'entraînement à l'issue de la formation. Les appelés de chaque contingent sont alors dispersés dans les diverses bases aériennes (BA) tant en France qu'en Algérie.
L'Armée se retirant, un Mémorial de l'internement et de la déportation peut être créé dans les trois bâtiments conservés du site. Il est inauguré et ouvert au public le . De plus, un chantier est mis en œuvre à proximité des voies de la gare de Compiègne, présentant deux wagons de déportation d'époque.
Galerie
Monument pour le camp de Royallieu.
Entrée du mémorial du camp de Royallieu.
Le « mur des noms » à Royallieu en .
Plaque commémorativeplace de l'École-Militaire à Paris, en mémoire des 743 personnalités juives françaises arrêtées le et internées à Royallieu, avant d'être déportées, pour la plupart, dans le premier convoi parti de France à destination d'Auschwitz, en .
↑Emmanuel Filhol, « L'internement et la déportation de Tsiganes français sous l'Occupation : Mérignac-Poitiers-Sachsenhausen, 1940-1945 », Revue d’Histoire de la Shoah, vol. 170, no 3, , p. 136–182 (ISSN1281-1505, DOI10.3917/rhsho1.170.0137, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Le camp de Compiègne-Royallieu 2/3 », sur le site de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), Service départemental des Yvelines – Mémoires 78, consulté le 3 janvier 2009.
↑ a et bAndré Verchuren et Jean-Charles Millet sont déportés dans le « Train de la mort ». Ville de départ : Compiègne, destination : camp de concentration de Dachau, le . Dans ce train portant le numéro 7909, dans des conditions épouvantables, 2 500 hommes sont transportés dans 44 wagons à bestiaux. . 1 632 prisonniers survivent à ce terrible voyage. Sous une chaleur caniculaire, sans eau, asphyxiés, beaucoup de déportés sont pris d'une folie meurtrière, s'entretuant. À l'arrivée, on dénombra plus de cinq cents morts [source : Christian Bernadac, Le Train de la mort.
André Poirmeur, Compiègne, 1939-1945. Hitler à Compiègne, occupation et résistance, rapatriement des prisonniers de guerre, Laval inaugure, la relève, service du travail obligatoire, le camp de concentration de Royallieu, libération, Compiègne, , 159 p..
Collectif (préf. Philippe Marini), Royallieu 80 ans d'histoire, Montargis, École d'application des transmissions de Montargis Caserne Gudin, , 126 p. (OCLC417022805).
Sylvain Pouteau, Historique de la caserne de Royallieu, Compiègne, 51e Régiment de transmissions, , 120 p..
Xavier Leprêtre, De la Résistance à la déportation. Compiègne-Royallieu, 1940-1944, Compiègne, , 222 p. (OCLC411561532).
Le Camp de Royallieu durant la Seconde Guerre mondiale, Beauvais, Service départemental de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, (OCLC469764916).
Saül Castro, Le camp juif de Royallieu-Compiègne, 1941-1943, Paris, Le Manuscrit Fondation pour la mémoire de la Shoah, coll. « Témoignages de la Shoah », , 490 p. (ISBN978-2-304-00474-8, OCLC259921754).
Beate Husser, Jean-Pierre Besse et Françoise Leclère-Rosenzweig (préf. Denis Peschanski), Frontstalag 122 Compiègne-Royallieu : un camp d'internement allemand dans l'Oise, 1941-1944, Beauvais, Archives départementales de l'Oise, , 198 p. (ISBN978-2-86060-024-8, OCLC228783175).
(de) Pierre Dietz, Briefe aus der Deportation: französischer Widerstand und der Weg nach Auschwitz, Verlag, 2010, 304 p. (ISBN978-3-86841-042-6).
William Letourneur (trad. de l'allemand par Annick et William Cabot, préf. René Louis Besse, postface Paul Le Goupil), Lettres d'un ouvrier déporté : de Maromme à Auschwitz, les deux résistances de William Letourneur, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, coll. « Résistance en Normandie », , 298 p. (ISBN978-2-84706-585-5, OCLC944441759).
(de) Paul Le Goupil, Pierre Dietz (trad.), Résistance und Todesmarsch: Ein Franzose in Buchenwald, Halberstadt und Langenstein, Verlag, 2015 (ISBN978-3-86841-137-9).
Anne Sinclair, La rafle des notables, Grasset, 2020 (ISBN2246824133) (son grand-père paternel a été détenu à Compiègne).
Filmographie
Marc Tavernier, Camp C, Compiègne-Royallieu, documentaire historique de 57 minutes, Purple Milk Production, 2010. avec des témoignages de survivants et la participation de Serge Klarsfeld.