Dans le monde d'aujourd'hui, Wabi-sabi est devenu un sujet d'un grand intérêt et d'une grande pertinence. Au fil du temps, ce sujet a fait l’objet de débats, de recherches et d’analyses de la part d’experts et d’universitaires de diverses disciplines. Depuis ses origines jusqu'à son impact sur la société actuelle, Wabi-sabi a joué un rôle fondamental dans le développement de l'humanité. Dans cet article, nous explorerons en profondeur ce sujet passionnant, en examinant ses différents aspects et son influence dans différents domaines. Grâce à une analyse rigoureuse et une vision globale, nous chercherons à faire la lumière sur ce sujet pour mieux comprendre son importance et sa pertinence dans le monde d'aujourd'hui.
Wabi-sabi (侘寂 ) est une expression japonaise désignant un concept esthétique, ou une disposition spirituelle, dérivé de principes bouddhistes zen, ainsi que du taoïsme.
Le wabi-sabi relie deux principes : wabi (solitude, simplicité, mélancolie, nature, tristesse, dissymétrie…) et sabi (l'altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes, la patine des objets, le goût pour les choses vieillies, pour la salissure, etc.). Le wabi fait référence à la plénitude et la modestie que l'on peut éprouver face aux phénomènes naturels, et le sabi, la sensation face aux choses dans lesquelles on peut déceler le travail du temps ou des hommes. Le caractère sabi (寂 ) est ainsi gravé sur la tombe de l'écrivain Junichirō Tanizaki (1886-1965), dans le temple Hōnen-in (dédié au moine Hōnen), à Kyoto.
Les principes de wabi et de sabi sont anciens. On les rencontre dès le XVe siècle dans la littérature japonaise, joints à un troisième principe, celui de yojō, « écho sentimental ».
Une illustration du wabi-sabi : le culte esthétique pour les pierres (jardin sec), ou le travail des bonsaï. Cette éthique apparaît au XIIe siècle ; elle prône le retour à une simplicité, une sobriété paisible pouvant influencer positivement l'existence, où l'on peut reconnaître et ressentir la beauté des choses imparfaites, éphémères et modestes.
L'art du kintsugi, qui consiste à souligner d'or les failles d'un objet cassé au lieu de les masquer, s'inscrit dans le courant du wabi-sabi en invitant à admirer l'imperfection des fêlures de l'objet. Les bols (chawan) anciens, abîmés et réparés selon la technique du kintsugi, sont particulièrement prisés avec leurs cicatrices recouvertes d'or où l'imperfection est mise en valeur.
Le principe du wabi-sabi peut aussi être appliqué en dehors de la culture japonaise, par exemple à la culture européenne :
« Le Kintsugi s’inscrit dans la pensée japonaise du « Wabi Sabi » (Wabi : humilité face aux phénomènes naturels ; Sabi : ce que l’on ressent face au travail du temps ou des hommes) qui invite à reconnaître la beauté qui réside dans les choses simples, imparfaites, et atypiques. En acceptant de s’ouvrir au Wabi Sabi, on va à contre-courant des modèles standardisés et artificiels modernes. Le Wabi Sabi invite au contraire à la contemplation, et au détachement par rapport à la perfection. Il souligne le caractère irréversible du temps qui passe et l’aspect éphémère de toute chose, et appelle à apprécier l’humble beauté des choses simples, patinées par les années et les épreuves… »