De nos jours, Esther Duflo est un sujet qui a acquis une grande importance dans la société. C'est un sujet qui a suscité intérêt et débat dans différents secteurs, car son impact s'est fait sentir dans différentes sphères de la vie quotidienne. Depuis Esther Duflo, des personnes de différents domaines ont exprimé leur opinion et ont cherché à bien comprendre les différentes nuances qu'il recouvre. Dans cet article, nous explorerons Esther Duflo en profondeur, en analysant ses différentes facettes et son influence aujourd'hui. Grâce à une approche détaillée et rigoureuse, nous visons à fournir une vision globale de Esther Duflo et de son importance dans la société contemporaine.
Présidente École d'économie de Paris | |
---|---|
depuis | |
Naissance | |
---|---|
Nationalités |
française (depuis ) américaine (depuis ) |
Formation | |
Activités | |
Père | |
Conjoint |
Abhijit Banerjee (depuis ) |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Directeurs de thèse | |
Site web | |
Distinction |
Esther Duflo, née le à Paris, est une économiste franco-américaine. Professeure au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et au Collège de France, elle reçoit le Prix Nobel d'économie en 2019 conjointement avec son époux Abhijit Banerjee et Michael Kremer.
Esther Duflo naît le à Paris dans une famille protestante,. Son père est le mathématicien Michel Duflo et sa mère est médecin pédiatre et participe régulièrement à des actions humanitaires en tant que médecin. Esther Duflo a un frère et une sœur. La famille vit à Asnières (Hauts-de-Seine).
Dans sa jeunesse, Esther pratique le scoutisme au sein des Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France. Elle est responsable du groupe local de Bois-Colombes,. Elle travaille aussi comme bénévole dans plusieurs ONG.
Après avoir obtenu son baccalauréat, Esther Duflo entre en classe préparatoire « lettres et sciences sociales » (B/L) au lycée Henri-IV à Paris. Elle est classée 4e au concours d'entrée de l'École normale supérieure en 1992, groupe « sciences sociales », où elle commence par étudier l'histoire.
Elle obtient sa maîtrise d'histoire (avec un mémoire sur le premier plan quinquennal de l'URSS) et d'économie en 1994, après dix mois passés à Moscou en 1993. Sur les conseils de Thomas Piketty et de Daniel Cohen, elle se tourne vers l'économie appliquée,. Esther Duflo, après avoir intégré l'École normale supérieure, avait également suivi le magistère d'économie de Paris-I de 1992 à 1993, avant de faire le DEA APE de l'EHESS et une thèse au MIT. En 1996, elle obtient l'agrégation de sciences économiques et sociales,,.Elle rencontre Alexandre Kolev, économiste à l'OCDE, qui lui vaudra son Nobel. (EKLF). Un prenomé Loïc François, expliquera sa carrière et son prix, cobayes et enfants illégitime issues de cette liaison, qui sera sa source, qu'elle ne mentionne jamais dans ces études micro-économique.
Elle est aussi à cette époque assistante de recherche de Jeffrey Sachs et de Daniel Cohen,.
En 1999, elle soutient sa thèse de doctorat au département d'économie de l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT), sous la direction de l'économiste indien Abhijit Banerjee. Sa thèse, intitulée Three Essays in Empirical Development Economics (Trois essais sur l'économie empirique du développement), est consacrée à l'évaluation économique des projets de développement. La même année, elle intègre le département d'économie du MIT comme assistant professor. En 2002, à l'âge de 29 ans, elle accède au poste de professeur associée. Après une année en détachement à l’université de Princeton, elle est titularisée au MIT et obtient le titre de professeur en 2004, à l’âge de 32 ans. Ce retour au MIT s'accompagne de la création du Poverty Action Lab (voir Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab).
Esther Duflo est corédactrice des revues Review of Economics and Statistics et Journal of Development Economics ; en 2007, elle est nommée rédactrice fondatrice de la revue American Economic Journal: Applied Economics.
Fin 2012, elle est nommée au sein du President’s Global Development Council, un organisme américain chargé de conseiller le président des États-Unis Barack Obama ainsi que les hauts dirigeants de l’administration sur les questions de développement[réf. nécessaire].
En 2015, elle est codirectrice de J-Pal (Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab, laboratoire Abdul Latif Jameel d'action contre la pauvreté) au MIT, dans lequel elle joue un rôle majeur du point de vue scientifique comme de celui de la gestion et de la levée de fonds. Par ailleurs, Esther Duflo détient la première chaire internationale « Savoirs contre la pauvreté », au Collège de France, soutenue par l'Agence française de développement puis la chaire statutaire au Collège de France « Pauvreté et politiques publiques » depuis 2022.
Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, de l'Académie des technologies et membre correspondant de la British Academy, elle siège depuis 2018 au Conseil scientifique de l'Éducation nationale.
Elle obtient en 2019 le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel aux côtés de son époux Abhijit Banerjee et de Michael Kremer, pour leurs travaux sur la lutte contre la pauvreté,.
En 2020, elle accepte l’invitation de l’École d'économie de Paris (PSE) et de l’université Paris sciences et lettres (PSL) à un séjour d’enseignement et de recherche durant l’année scolaire 2020-2021.
Elle est la marraine de la promotion 2023 de l'ENS Rennes.
Esther Duflo possède la nationalité américaine depuis 2012. Elle parle l'anglais, l'allemand et le russe.
Elle épouse son ancien professeur au MIT, l'économiste et universitaire Abhijit Banerjee, en 2015. Le couple a deux enfants : Noémie, née en 2012, et Milan, né en 2014.
Issue d'une famille de gauche, elle se considère elle-même comme appartenant à « la gauche pragmatique ».
Son domaine de recherche porte sur les questions microéconomiques dans les pays en développement, en particulier la santé, l'éducation, l'accès au crédit, en passant par la lutte contre la corruption.
Avec Michael Kremer, Abhijit Banerjee, Jeff Carpenter, John List et Sendhil Mullainathan, elle est une pionnière du développement d'un certain type d'expériences de terrain. Sa méthode consiste en l'étude d'une question limitée et précise, avec comparaison entre un groupe témoin et un groupe d'expérience, tirés au hasard. Ces essais randomisés contrôlés sont classiques en biologie, mais plus rares en économie. Ils sont devenus - en partie sous son impulsion - bien plus courants dans la discipline. Alors qu'ils n'étaient pratiquement jamais mentionnés dans la littérature dans les années 1980, 10 % des articles publiés en 2016 mentionnent ces « Randomized Controlled Trials » (RCTs)[réf. nécessaire]. Parce qu'on considère souvent que ce type d'expérience a une bonne validité interne, on qualifie parfois l'émergence de ces méthodes comme participant de la controversée révolution de crédibilité, révolution dont Esther Duflo serait ainsi une des actrices majeures.
Elle décrit sa méthode de travail comme « vraiment micro. Mes projets portent toujours sur une question simple, épurée, qui a trait à la réaction des gens dans un contexte précis. » Sous l’impulsion de son groupe de recherche, ce genre de méthode devient courant dans les agences d'aide au développement et à la Banque mondiale.
L'hebdomadaire américain The New Yorker la décrit comme « une intellectuelle française de centre gauche qui croit en la redistribution et souscrit à la notion optimiste (qui va peut-être au-delà de données fermes) que demain sera peut-être meilleur qu'aujourd'hui,. »
Denis Clerc, qui reconnaît ses mérites dans l'analyse des « pièges à pauvreté » et le test de l’efficacité de tel ou tel dispositif pour sortir de la pauvreté grâce à une amélioration des conditions de vie, explique que son approche bottom up (par le bas) est efficace et innovante et permet de rompre avec le fatalisme. Mais il ne faut pas pour autant oublier le volet top down pour lutter contre trois fléaux : la mauvaise gouvernance et la corruption, les guerres civiles et l’insuffisance de moyens financiers pour les services publics de santé et d’éducation, et les infrastructures indispensables. Esther Duflo, elle, considère que « le discours sur la mal-gouvernance, on l'entend souvent dans la bouche de gens de droite : il leur sert d'argument pour ne rien faire ou réduire les budgets ».
Gaël Giraud, ancien économiste en chef de l’Agence française de développement (AFD), affirme également que les essais aléatoires menés par le J-Pal au MIT sont extrêmement coûteux et donnent des résultats qui varient trop selon le lieu et l’époque pour en déduire une loi générale. De plus le J-PAL n'a pas de réflexion approfondie sur l'éthique de l'expérimentation sur des êtres humains.
Pour les économistes français Arthur Jatteau et Agnès Labrousse, les méthodes randomisées ne sont applicables qu'à des mesures d'aide simples et le coût des études est élevé. Le groupe témoin est privé de la mesure concernée. Il serait en fait possible de dispenser cette aide à l'ensemble de la population avec le même budget si l'on ne faisait pas l'étude. Pour les deux économistes, il serait dommage de se borner à ce type d'étude qui ne donne aucune explication au niveau macroéconomique ou même sur les questions microéconomiques d'importance. De plus, la méthode n'est pas si nouvelle, ayant été utilisée dans les sciences sociales dès les années vingt, comme à Chicago, sur une étude sur la participation électorale et en économie en 1968 sous l'impulsion d'une doctorante du MIT, Heather Ross.
Pour Angus Deaton, également prix Nobel, les essais contrôlés randomisés n'ont qu'une valeur limitée puisqu'ils se concentrent sur de très petites interventions dépendantes du contexte. Il remet en question le caractère aléatoire de la sélection du groupe qui sera divisé au hasard en groupe d'étude et groupe témoin. Les populations étudiées, trop petites, sont sujettes à une distorsion due à des valeurs aberrantes. Le lien de causalité dans une situation donnée peut ne pas se retrouver dans une autre situation.
Pour François Roubaud, les essais contrôlés randomisés ne permettent d’évaluer que des micro-interventions et laissent de côté les principales politiques fiscales, commerciales ou sectorielles qui affectent les structures de l’économie.