Dans le monde d'aujourd'hui, Algrange est devenu un sujet d'une grande pertinence et d'un grand intérêt pour une grande variété de personnes. Que ce soit en raison de son impact sur la société, de sa pertinence historique, de son importance dans le développement technologique ou de son influence dans la sphère culturelle, Algrange a capté l'attention de personnes de tous âges et de tous contextes. Dans cet article, nous explorerons en profondeur le sujet de Algrange, en analysant ses différentes dimensions et son évolution au fil du temps. Depuis ses origines jusqu'à son état actuel, Algrange a fait l'objet d'études, de débats et d'admiration de la part des universitaires, des passionnés et des curieux.
La commune d'Algrange se trouve sur la rive gauche de la Moselle, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Thionville. Elle est limitée au sud par les communes de Nilvange et de Knutange, tandis qu'à l'est et à l'ouest, elle est bordée de deux plateaux dont un avec pelouse calcaire.
Le village est installé dans une vallée étroite qui s'étire sur quatre kilomètres de long et qui est parcourue par la Schtinckbach, un petit affluent de la Fensch. Le fond de la vallée se trouve à une altitude qui avoisine les 250 mètres, alors que le point culminant situé sur le plateau atteint les 395 mètres.
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité 1 très faible.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 881 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 13 km à vol d'oiseau, est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le ,,.
Algrange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,.
Elle appartient à l'unité urbaine de Thionville, une agglomération intra-départementale regroupant 12 communes et 137 498 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune d'un pôle secondaire. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris),.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (50,8 %), zones urbanisées (23 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,6 %), terres arables (9,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Cette localité est mentionnée sous les noms de,, : Alkerengis et Alkeringas en 875, Alkeringis (1139), Algerenge (1205-1206), Alkringes (1239), Algringes (1293), Alcrange (1323), Algringen (1347 et 1605), Allgringen (1596 et 1762), Ollegrange (1685), Olgrange (1762), Allegrange (1793), Algrange ou Olgringen (1845).
Étymologie
Le suffixe -ange ou -enge (Algerenge, 1205-1206) est la forme donnée (renommage administratif) à la place du suffixe germanique-ing (« domaine »), lors de l'avancée du Duché de Bar vers 1200. Le nom des villages ayant leur finale en -ing ou -ingen a été francisé par onomatopée en -ange ou -enge.
Cet endroit a dépendu de la seigneurie de Florange ; il fut après la confiscation de celle-ci réuni à la « landmairie prévôtale » d'Oetrange.
En 1817, Algrange, village de l’ancienne province des Trois-Évêchés (depuis 1659), avait pour annexe la ferme de Batzenthal. À cette époque, il y avait 228 habitants répartis dans 52 maisons et fermes.
Le moulin de Gourstal, donné en 1205 par Wirric, seigneur de Vallecour, à l’abbaye de Justemont.
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Algrange est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. La première ligne de chemin de fer est ouverte le , suivi de peu par le premier bureau de poste, ouvert le . L'hôpital des mines et forges est ouvert le . Algrange connaît une période de prospérité au début du XXe siècle, grâce à ses quatre principales mines de fer (une dizaine de puits ouverts) et à l'usine sidérurgique Hütte Friede (S.M.K.) en partie sur le ban communal.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tombèrent au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'empereur, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée. Algringen redevient Algrange.
Algrange fut l'une des trois premières municipalités de Moselle, avec Hagondange et Amnéville, à être dirigée par un maire communiste, en 1923. Le Front populaire et les grèves de 1936 touchèrent la population algrangeoise. Les mines et la S.M.K. cessèrent alors leurs activités, les ouvriers étant en grève, comme dans le reste de la France.
Dans le Républicain Lorrain daté du , on pouvait lire qu'avec l'extension du Batzenthal, la ferme construite en 1726 serait appelée à disparaître, pour permettre l'extension du nouveau quartier résidentiel d'Algrange.
Une ligne de chemin de fer, qui desservait Algrange à partir de Hayange, a été fermée aux voyageurs le , et aux marchandises vers 1974.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008.
En 2021, la commune comptait 6 087 habitants, en diminution de 1,39 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Fresque monumentale de Greg Gawra à la gloire des quatre mines et de ses travailleurs : le plus grand mur peint avec le plus grand nombre de personnages ayant existé, sur Le Républicain Lorrain.
Monument aux morts, : Conflits commémorés : Guerre 1939-1945.
Orgue Haerfper-Erman (1963) - François Delangue (1992).
Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue ; installée en 1920, destinée aux nombreux mineurs immigrés, italiens et polonais ; aménagée définitivement en lieu de culte en 1934
Josef Wagner (1899-1945), Gauleiter et membre de haut rang du NSDAP, né à Algrange.
Michèle Watrin (1950-1974), actrice française, née à Algrange.
Héraldique
Blason
De gueules au marteau contourné d'argent posé en pal, chargé d'un dragon contourné d'or, les ailes éployées, la queue tortillée autour du manche du marteau, crachant des flammes du champ.
Détails
Le blason d'Algrange. Le marteau est l'emblème du mineur et du forgeron sur un fond rouge symbolisant l'industrie métallurgique. Le dragon, emblème de feu, provenant des armes de l'abbaye Saint-Vanne de Verdun rappelle qu'une partie des terres d'Algrange était une ancienne possession de ce monastère. 1962
Pour approfondir
Bibliographie
Albert Henry (Ledrich), Récits et nouvelles de Lorraine, imprimerie Echo de Thionville, 1952
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN0762-7440).
↑ a et bErnest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
↑Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie Royale, 1845.
↑Véronique Lucas-Ory, Dictionnaire des noms de Lieux de la Moselle, Archives & Culture, (ISBN2350771636).
↑Auguste Terquem, Etymologie du nom des villes et des villages du département de la Moselle, Metz, Lorette, (lire en ligne), p. 15.
↑Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Volume 18, Imprimerie-Librairie V. Buck, 1863.
↑Viville, Dictionnaire du département de la Moselle, 1817.
↑1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994 (p. 14).